jeudi 9 septembre 2021

Créer en produisant moins

Créer, recycler à l’infini mais surtout produire moins !

Dans mon activité, j'essaie de favoriser le réemploi. 
Quand on réutilise, on évite de créer un nouveau produit donc on évite le gaspillage, on économise de l'énergie et des matières premières qui font partie du processus de fabrication, on réduit la production de déchets.

C'est ce que l'on appelle également l'upcycling, le surcyclage, le recyclage par le haut ou comment récupérer des matériaux ou produits qui ne servent plus, pour créer quelque chose de nouveau en cherchant une qualité supérieure, avec un usage différent du produit d'origine et une visée plus esthétique que le recyclage. L'idée est de valoriser les déchets au lieu de les détruire, cela ne nécessite pas de processus industriel de transformation chimique.

Un grand pantalon usagé, pour moi, c'est aussi :  2 sacs, une fermeture éclair et des boutons, des chutes de tissus pour faire des décorations en appliqué ou pour un rembourrage de coussin par exemple.

Coudre et créer à partir de pièces déjà existantes demande un travail de préparation important. 
Bien sûr la première étape reste de collecter et de trier ce qui peut être réutiliser. 
Ensuite il faut avoir l'idée du devenir et puis la réflexion du comment faire aboutir l'idée (parce que parfois, j'ai trop des bonnes idées, mais elles ne sont pas réalisables !)
Il faut s'accommoder de la forme et de la matière d'origine, supprimer les trous ( oui mais ce n'est pas si évident que ça de supprimer quelque chose qui n'existe pas puisque c'est un trou !) Et en l'occurrence, plus il y a de matière, plus il y a de trous, or plus il y a des trous moins il y a de matière, donc plus il y a de matières, moins il y a de matière (spéciale dédicace à toutes les victimes de la charge mentale), faire disparaitre les tâches (note : penser à étendre le linge qui est encore dans la machine), adapter le patron à la matière première et... recommencer ces étapes pour chaque création puisqu'on part à chaque fois d'un modèle différent... 
Ceci justifie donc qu'une création réalisée à partir d'un vêtement existant ne peut pas coûter moins cher qu'un vêtement confectionné industriellement. 
On a d'ailleurs un peu perdu la notion des prix et on oublie que ce que l'on ne paye pas au juste prix, d'autres le payent pour nous à toutes les étapes de la production. Donc si ce n'est pas cher pour le consommateur c'est que le coût est répercuté sur d'autres variables : l'environnement, la qualité et l'humain ! ( Foutue société capitaliste ! pardon mais fallait que ça sorte à un moment)

La suite en photos, voilà quelques sacs de ma confection réalisés à partir de vieux pantalons jeans :









Certains sont encore disponibles, n'hésitez pas à faire un tour dans la boutique ou à me contacter pour plus de détails.

Merci pour la visite,

A bientôt !

mercredi 4 août 2021

De retour


Un nouveau départ pour L'ar(t)Révolution des chiffons dans un esprit de mutualisation et d'échanges. Heureuse de rejoindre Coodyssée pour reprendre mon activité.

Le temps n'a fait que passé et n'a pas vraiment changé les choses, même si on s'est pris une bonne claque.
On parle "d'avant" mais on est dans la bascule depuis longtemps et on rêve d'un autre monde tout en étant nostalgique de l'ancien.
La question de ce qui est essentiel ou pas dans notre manière de consommer se pose à nous chaque jour et nous n'avons pas tous les mêmes réponses.
La mode est le produit de besoin sociaux et ne répond pas à une exigence de confort ou même d'esthétique.
Le secteur de la mode vestimentaire reste une des industries les plus polluantes avec une énorme surproduction textile dans des usines qui ne se préoccupent pas vraiment des conditions de travail.
La mode peut rendre une tenue ou un objet indispensable aussi rapidement qu'elle le rendra obsolète. Du coup faut produire vite, beaucoup et pas cher.
Quand un tee-shirt se vend 5€, c’est grâce aux mécanismes de marché et aux économies réalisées au détriment de l’environnement et au détriment des travailleurs, des petites mains.
La mode c'est en même temps une expression individuelle d'une manière de vivre, d'agir et de penser et ce qui permet de se sentir intégré dans une société déterminée. 
C'est ce qui distingue et ce qui associe.
La question d'une consommation responsable dans ce domaine se pose parce que le meilleur déchet reste celui qu'on ne produit pas !

Je reprends ma petite activité de recyclage et de revalorisation textile, je ne changerai pas le monde, je cherche juste à limiter les dégâts à mon échelle...

mardi 3 mai 2016

La révolution de la culotte

Mes zibelines à poils soyeux,
aujourd'hui on va parler culottes...

Avant, quand l'homme habitait dans des cavernes, la mode était plutôt du genre slip en peaux de bêtes à poils longs pour tout le monde, mais ça c'était avant... quand y'avais encore des zibelines... du coup maintenant y'en n'a plus beaucoup (des zibelines) alors on fait vachement gaffe et on fait des toutes petites braies de dessous dans des tissus super techniques.

Y'en a pour tous les goûts, dans des modèles divers et variés, adaptés à ton mode de vie et tes activités physiques, classé par catégories : sexy, confortable, glamour, spécial sport ou basique... 
Celles-ci sont sous-classées grâce à des noms rigolos : shorty, panty, string, tanga, slip, slip kangourou, bloomer, boxer, bermuda... 
Mais bon au delà du côté esthétique des mots et des présentations, la culotte a quand même un côté pratique qu'il ne faut pas oublier...ce qui peut être un peu perturbant et beaucoup moins drôle, quant tu cherches le modèle qui ira bien, c'est à dire celui qui ne te fait pas le "pépin" entre les fesses, qui ne te boudine pas, qui ne gratte pas... et que tu te sens bien dedans en toutes circonstances.

Alors aujourd'hui, j'avais envie de vous dire la vérité vraie sur la culotte : 
On vous a menti... (et oui encore !) on vous a menti, parce que ce n'est pas la culotte qui est sexy ! (et aussi le père Noël n'existe pas ! ) et non... 

(Petite pause le temps de vous laisser réaliser la supercherie)

Ben non ! Ce qui est sexy c'est la personne qui porte la culotte... ou pas... rien a voir avec la morphologie d'ailleurs, donc c'est plutôt la manière de porter la culotte qui doit être prise en compte et pas le bout de tissu qui à pour fonction primaire de cacher le sexe !

Voilà c'est dit, je sais que ce n'est pas facile à entendre, il va falloir réapprendre à porter la culotte, ça va prendre du temps... mais pour de vrai, que tu aimes les toutes petites culottes ou les très grandes culottes, c'est toujours toi pareil dedans... 
Ce n'est pas la culotte qui te sublimera, mais c'est toi qui sublimera la culotte et on peut tromper une fois mille personnes, mais on ne peut pas tromper mille fois... non, c'est pas ça... 
Culotte qui roule n’amasse pas mousse... non plus... 
La braie de dessous ne fait pas le moine et en plus, faut pas pousser les déculottés dans les orties ?!! (ça pique) 

Bref, j'ai cousu des braies de dessous que j'ai testé pour toi et y'a pas de pépin, c'est cool, c'est du tissu coton/élasthanne, c'est doux et t'es bien dedans.

Si tu veux, tu peux les rendre belles en les portant !













Bisous, à bientôt !



vendredi 8 janvier 2016

Allons-y !


2015… voilà c’est fini… et j’ai envie de dire « ouf ! »


Pour 2016… je ne te souhaite pas d’avoir plein de pognon pour t’acheter plein de trucs… non, faut arrêter avec ça maintenant ! On a déjà tout pourri en voulant se créer le meilleur des mondes…

Je te souhaite une bonne santé, de la joie, des rires, de l’humour, des fêtes, des spectacles, des concerts, des rencontres, des échanges, de la solidarité, de la douceur, beaucoup d’amour…


Je te souhaite aussi d’être un peu dingue, la dinguerie légère, ça aide à survivre !
Je te souhaite de créer de belles choses.


Je te souhaite de lutter pour nos libertés. De ne pas baisser la tête (c’est dangereux quand on est dans la merde).  De montrer ton cul à tous ceux qui voudront te baisser le froc !
De te mettre en colère… je parle de la colère de celui qui se révolte contre la déshumanisation, l’injustice, la barbarie, l’avidité du pouvoir et toutes les misères environnementales que l’on inflige à la nature, une colère seine pour ne pas tomber dans la haine aveugle qui anime déjà trop le monde.
Je te souhaite de prendre le temps, le temps de lire, de réfléchir,  de ressentir, de chercher la vérité, de vérifier les informations qui circulent, d’écouter sans juger, de pouvoir changer d’avis, de savoir expliquer tes idées sans chercher à convaincre.
Je te souhaite d’être différent de ce reflet que les médias nous renvois.


Je souhaite que l’on prenne soin de nos enfants tous ensemble, qu’on leur apprenne à prendre soin les uns des autres, que les mots : empathie, respect, humanité fassent partie de leur vocabulaire et qu’ils les entendent plus souvent que les mots : guerre, terrorisme et peur…


Je nous souhaite de nous occuper toujours un peu plus de la beauté de ce monde de manière objective, avec conviction et je partage (encore) ce texte de Fred Vargas, parce que « nous y sommes » … toujours un peu plus !




« Nous y sommes »
Fred VARGAS (archéologue et écrivain)

Nous y voilà, nous y sommes.
Depuis cinquante ans que cette tourmente menace dans les hauts fourneaux de l’incurie humaine, nous y sommes. Dans le mur, au bord du gouffre, comme seul l’homme sait le faire avec brio, qui ne perçoit la réalité que lorsqu’elle lui fait mal.
Nous avons chanté, dansé. Quand je dis « nous », entendons un quart de l’humanité tandis que le reste était à la peine.
Nous avons construit la vie meilleure, nous avons jeté nos pesticides à l’eau, nos fumées dans l’air, nous avons conduit trois voitures, nous avons vidé les mines, nous avons mangé des fraises du bout du monde, nous avons voyagé en tous sens, nous avons éclairé les nuits, nous avons chaussé des tennis qui clignotent quand on marche, nous avons grossi, nous avons mouillé le désert, acidifié la pluie, créé des clones.
Franchement, on peut dire qu’on s’est bien amusés.
On a réussi des trucs carrément épatants, très difficiles comme faire fondre la banquise, glisser des bestioles génétiquement modifiées sous la terre, déplacer le Gulf Stream, détruire un tiers des espèces vivantes, faire péter l’atome, enfoncer des déchets radioactifs dans le sol, ni vu ni connu. Franchement, on s’est marrés. Franchement, on a bien profité. Et on aimerait bien continuer, tant il va de soi qu’il est plus rigolo de sauter dans un avion avec des tennis lumineuses que de biner des pommes de terre.
Certes. Mais nous y sommes. On n’a pas le choix. C’est la mère Nature qui l’a décidé, après nous avoir laissés jouer avec elle depuis des décennies. La mère Nature, épuisée, souillée, exsangue, nous ferme les robinets. De pétrole, de gaz, d’uranium, d’air, d’eau.
Son ultimatum est clair : sauvez-moi ou crevez avec moi.
Évidemment dit comme ça, on comprend qu’on n’a pas le choix, on s’exécute illico… et même, si on a le temps, on s’excuse, affolés et honteux.
D’aucuns, un brin rêveurs, tentent d’obtenir un délai, de s’amuser encore avec la croissance. Peine perdue.
Il y a du boulot, plus que l’humanité n’en eut jamais.
Nettoyer le ciel, laver l’eau, décrasser la terre, abandonner sa voiture, figer le nucléaire, ramasser les ours blancs, éteindre en partant, veiller à la paix, contenir l’avidité, trouver des fraises près de chez soi, en laisser au voisin, relancer la marine à voiles, récupérer le crottin, pisser dans les champs (pour le phosphore, on n’en a plus, on a tout pris dans les mimes, on s’est quand même bien marrés). S’efforcer. Réfléchir même.
Et sans vouloir offenser avec un terme tombé en désuétude, être solidaire.
Avec le voisin, avec l’Europe, avec le monde.
 Pas d’échappatoire, allons-y.
 Encore faut-il noter que récupérer le crottin, et tous ceux qui l’on fait le savent, est une activité foncièrement satisfaisante. Qui n’empêche en rien de danser, le soir venu, ce n’est pas incompatible. À condition que la paix soit là, à condition que nous contenions le retour de la barbarie, une autre des grandes spécialités de l’homme, sa plus aboutie peut-être.
À ce prix, nous réussirons la troisième Révolution. À ce prix, nous danserons, autrement sans doute, mais nous danserons encore.




















mercredi 21 octobre 2015

Pochatrucs de luxe ou pas...



Les députés ont rejeté l'amendement sur la taxe des protections hygiéniques féminines :
on peut donc continuer à se payer le luxe d'avoir nos règles tous les mois !
Parce que mieux que le foie gras ou la truffe, les pataculs sont et resteront des produits de luxe.

Bref, j'ai des chutes de tissus à recycler, j'ai donc pensé que c'était le moment idéal pour me lancer dans la confection de pataculs de luxe et durables :

La Nénette : patacul série spéciale (de luxe) pour Princesse Ragnagna 


- Dessus en jersey coton doux de couleur girly (fond rose et fleur rouge effet tâches) avec barrières anti-fuites en dentelles élastiques
- Intérieur en éponge bio hyper super méga absorbante
- Dessous en tissu imperméable à paillettes (fête du slip garantie)
- Pattes de fixation avec scratch autocollant qui se décollent (comme les vraies)

Mais bon, je vous avoue que c'est assez pénible à faire et au niveau créatif... je me sens un peu limitée...

Alors j'ai préféré me lancer dans une série de pochettes (ça fait tout de suite plus classe que des "trousses")


Bah ouais quand même faut pas déconner, un produit de luxe en vrac dans un sac de fille, ça fait pas sérieux.
Prenons soin de nos pataculs : protégeons nos protections ! Et rangeons-les dans des pochettes.

Ceci dit... en fait, vous y mettez bien ce que vous voulez dedans et toi l'homme qui passe par ici, je ne t'oublie pas, la pochatrucs n'étant pas réservée aux filles, tu peux aussi t'en servir pour y ranger les bidules de ton choix !

Si toi aussi tu veux ta pochatrucs, clic ici


"La propreté est le luxe du pauvre : soyez sale" (Françis Picabia)